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Revaloriser le diplome #27

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cricri972apothicaireFrancisLylieLaudanumvanillefraisebbrunomaliopreppharm
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Francisapothicaire
cricri972 cricri972icon_post
Salut, je suis de la martinique et diplpomée depuis 2007. Je trouve que le métier n'est vraiment pas reconnu. De plus il y a un sérieux probleme car on ne trouve plus de préparateur sur le marché, ceux qui le sont veulent changer de métier et les pharmaciens ne veulent pas forcement d'apprenti.je pense que tous cela est du au fait qu'il faudrait redynamiser notre métier. Surtout en Martinique.Il ya un syndicat pratiquement inexistant , on n'est au courant de rien ; pas de formation et en plus on fais 2ans de formation or on est reconnu niveau BAC alors que lorsqu'on postule pour la formation on préconise les bacheliers.
Donc je vous dis tout cela car j'ai besoin d aide pour voir par où commencer pour redynamiser tout cela, essayer de redonner gout au métier.Les pharmaciens sont les mieux organisés: syndicat,ils vont dans des forums,formation... et pourquoi nous qui fesont fonctionner l'entreprise à 90% on a rien. Merci
CRICRI
apothicaire apothicaireicon_post
par ou commencer? il y a déja eu un travail réalisé par aspharcom pour redynamiser le métier, des propositions ont été faites, mais cela dépend maintenant de beaucoup de choses qui vont se décider entre les différents ministères, la profession etc...
En tout cas ça fait plaisir de voir des gens qui veulent voir les choses bouger, car plus nous seront nombreux plus nous nous feront entendre.
Pour ce qui est des formation, pourquoi ne crées-tu pas une amicale avec quelques collègues, ensuite contacte les labos ils sont ravis de faire des soirées d'information.
Tu le souligne dans ton poste, les préparateurs ne sont pas assez unis et n'en veulent pas forcément, mais après tu peut avoir un très bon poste si tu montre du goût et de l'intérêt dans ton travail, ton investissement sera généralement récompensé!
Francis Francisicon_post
Salut Cricri,

Ce n'est pas moi qui te dirai le contraire : le préparateur (qui est devenu un assistant pharmaceutique puisque qu'à de rares exceptions il ne prépare plus) n'est pas reconnu pour le travail qu'il fait et pour les responsabilités qu'il prend.
Le fait est qu'en dehors de l'enceinte officinale on ne parle et on ne connait que le pharmacien, que le code de la santé publique nous reconnait professionnel de santé mais ne nous permet pas d'exister en dehors de la tutelle du pharmacien.
Tout ça et bien d'autres choses encore est la raison de ce site.
Nous sommes tous responsables. Combien de préparateurs se laissent confondre avec le pharmacien? Quel proportion de nos clients savent qui nous sommes?
Nous devons défendre notre rôle et notre fonction dans la distribution du médicaments. A partir du moment où nous aurons un vrai rôle, il ne nous sera pas nécessaire de nous laisser prendre pour ce que nous ne sommes pas. L'infirmière ne laisse pas croire qu'elle est médecin et le médecin n'a pas de problème d'ego.

Collectivement nous sommes incapables de nous organiser. Nos syndicats font se qu'ils peuvent mais ne sont pas assez à l'écoute de leur base. Ils n'ont pas compris non plus qu'il doivent faire un effort de communication intense pour faire connaitre leur action auprès des salariés, je leur ai proposé d'intervenir ici nous verrons ce qu'ils sont capables de faire.

Et puis arrive le problème de la formation. Formation initiale archi-insuffisante et diplôme d'un autre âge, médiocrité de la formation en entreprise, il faut commencer par là parce que pour exister il faut d'abord être bon. Formation continue où les dispositifs existent mais se heurtent au frein de nos employeurs incapables de se donner les moyens de libérer du personnel. Mais incapacité aussi des salariés à être moteurs de leur formation, le DIF permet pourtant bien des choses, mais il faut parfois savoir se former sur son temps.

Alors je ne connais pas le problème particulier de la Martinique, je crois que sur la Guadeloupe, il existe un groupe assez engagé, j'ai écrit un article il y a quelques années sur Pharmechange ==> http://www.pharmechange.com/article.php?sid=220

Pour que la formation arrive en Martinique il faut qu'il y ait une demande mais tu sais en métropole les occasions de se former existent, ce n'est pas pour autant que les gens le font.

Reste en contact avec nous et invite d'autres collègues Martiniquais à nous rejoindre. Peut-être que si un groupe se forme pour les Antilles vous pourrez faire des choses ensemble.
Lylie Lylieicon_post
des formations, j'en ai fait : en DIF souvent, sur mon temps perso aussi... mais pour quelle reconnaissance au final ?
combien y-a-t-il de DU reconnu pour les préparateurs ? : 1, le DU de cosméto !

lors des diverses formations que j'ai suivies (et elles sont nombreuses), j'ai acquis des connaissances qui me sont utiles au comptoir, c'est vrai, mais je fait aussi parti des préparateurs qui se posent des questions sur leur avenir : reconnaissance, évolution ...

et au final, à force de me poser des questions, d'essayer d'agir et que rien ne bouge : j'abandonne l'officine !

ça peut sembler lache à certains, mais je ne peux plus exercer mon métier dans ces conditions.
préparateur je suis et je resterai... mais plus en officine.
Francis Francisicon_post
C'est vrai Lylie, se former n'est pas suffisant.

Si on veut pouvoir monnayer immédiatement son savoir il faut faire a démarche inverse : quelles sont les compétences dont l'entreprise où je suis a le plus besoin et conclure avec son employeur un accord de salaire préalable.

Si on veut se former par rapport à ses propres affinités et qu'elles ne concordent pas avec le besoin, il faut être prêt à partir.

C'est certain, il ne faut pas attendre que les choses bougent collectivement pour qu'elles avancent individuellement. Nous ne sommes pas dans la fonction publique et ce n'est pas toujours évident mais il faut apprendre à se vendre.

Quitter le métier ce n'est pas forcément de la lâcheté, chacun est maitre de son destin et un bon métier est un métier qui permet d'évoluer, même à l'extérieur de celui-ci. Ce qui n'est pas vraiment la cas du notre, ça fait partie des choses que nous mettons en avant : l'absence de passerelles.

Des DU ouverts aux préparateurs, il y en a et même pas mal mais pas forcément depuis les facs de pharmacie, les facs de médecine, de sciences peuvent apporter des compétences.

Par exemple mon ami Daniel est titulaire d'un DU santé et sport délivré par une fac de médecine et nous nous apprêtons à préparer ensemble un DU d'ingénierie et conseil en santé active. Nous avons accès aussi à des diplômes professionnels en dermo cosmétique bien sur mais aussi en orthopédie et matériel médical et bien d'autres domaines.

La difficulté est de trouver l'information, ce sera un des objectifs de ce site en relation avec les organisations syndicales, les CFA, la presse professionnelle : rassembler de l'information pour les préparateurs, partager nos connaissances. Bien sur pour avancer nous avons besoin de la collaboration de tout le monde y compris vous.
apothicaire apothicaireicon_post
Quitter l'officine je l'ai aussi fait car je ne m'y voyait pas un avenir tel que je le désirais, je suis à l'hopital, j'exerce un métier totalement différent et je sais que j'aurais toujours une possibilité d'évolution, et il faudrait que se soit pareil en officine sinon plus personne ne voudra y travailler
Lylie Lylieicon_post
"préparateur je suis et je resterai... mais plus en officine"

je rentre en formation de PPH en septembre (j'ai eu le concours et le financement du CIF :-) )
j'ai donc trouvé une solution à ma situation qui associe à la fois mon métier (que j'apprecie) et des possibilités d'évolution.

pour ce qui est des formations que j'ai suivi en officine : la plupart m'étaient utiles au comptoir, notamment pour mieux cerner et répondre aux clients.
elles ont donc amené un plus à l'officine, mais aucune reconnaissance de la part du titulaire :-(

je vais donc faire profiter l'hopital de ma motivation.

en même temps, je sais qu'il y a beaucoup de préparateurs qui s'interrogent sur leur avenir et qui ne voient pas de solution.
c'est pour eux que les choses doivent évoluer et qu'il faut continuer à faire parler des atouts que sont les préparateurs dans le milieu officinal.
apothicaire apothicaireicon_post
Moi aussi je rentre en formation PPH en septembre, dans quelle école vas-tu?
Francis Francisicon_post
Bien sur la carrière de PPH est plus motivante a priori que l'officinale. Disons que c'est une autre approche aussi, je sais que personnellement que le contact clientèle est mon moteur, en revanche le commerce à tout prix, ça ce n'est pas mon truc.

L'approche commerciale telle qu'elle est comprise par certains titulaires est une approche à cout terme s'appuyant sur des valeurs comme le panier moyen, la gestion des prix des 20/80, etc. Mon approche personnelle est plus basée sur le service rendu, le tissage de la relation individuelle ou la qualité du conseil, c'est plus du long terme. J'ai la chance que mon patron ne fasse pas partie de la première catégorie.

Pour en revenir aux PPH, ce n'est pas une solution en soi ; l'hôpital n'a pas la capacité d'embaucher tous les préparateurs. Pour cette raison il faut proposer d'autres solutions satisfaisantes pour le plus grand nombre : à l'officine, à l'hôpital public ou privé, peut-être dans l'industrie et pourquoi pas dans le cadre des services à la personne. C'est à ça que nous travaillons.
apothicaire apothicaireicon_post
c'est clair et je doute fort que le métier de PPH plaise à tout le monde. On se fait souvent de fausses idées sur le métier
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